sábado, 30 de junho de 2007

Apologia

Outside this room, no one ever sees the whole me, only the stronger side...E se me precipito em insensatez, é pela necessidade de sentir que te tenho plenamente. É por sentir que tanto de ti está ainda longe do meu alcance, que o medo de perder o que já tenho se transforma em momentos de pânico imponderável. Because i'm not unbreakable...and i try hard to believe...i really do...

quinta-feira, 28 de junho de 2007

Azorean torpor


Um céu de algodão sujo tolda o arquipélago das nove ilhas; o «mormaço» apaga os contornos do mar e da terra, e, amolecendo os pastos à custa do proprietário e do pastor, dilui e arrasta as vontades, dá a homens e a coisas uma doença quase de alma, a que os ingleses, médicos do bem-estar, puseram uma etiqueta como quem descobre uma planta nova neste mundo seco e velho: "Azorean torpor".

Vitorino Nemésio



Ainda que longe das ilhas, no clima decidido de Lisboa, o torpor desce sobre mim de quando em quando, encobrindo sentimentos, os bons e os nefastos, cortando temporariamente os filamentos que a eles me ligam. Por dentro perco de vista os contornos da alma, embebida na fatalidade das origens.

terça-feira, 26 de junho de 2007

Quero tempo...

Quero tempo. Tempo para desvendar esse país fértil que me mostras no olhar. Tempo para saborear as novas palavras que descobrimos dentro de nós; e o néctar idílico dos teus lábios...oh quero tanto tempo para te beijar! Esquecer o mundo nos teus braços e repousar a minha pele na tua. Quero simplesmente tempo para te amar.

domingo, 24 de junho de 2007

C'est bien ça ce qu'on appelle l'amour!

Je vous raconte sur ce qui m'habite à présent. Ça me fait du mal, mais ça me fait du bien. Je meurs de lui, mais il me tient vivant. La peur, les doutes et l'absence: je les côtoye souvent. Le bonheur, les sourires et les instants doux: je les revie incessamment. Je veux de toi, je veux du nous, et cette attente me rend fou.

Et puis malgré tout, je me dis: C'est bien ça ce qu'on appelle l'amour!

sábado, 23 de junho de 2007

Le géographe

La sixième planète était une planète dix fois plus vaste. Elle était habitée par un vieux monsieur qui écrivait d'énormes livres.
«Tiens! voilà un explorateur!» s'écria-t-il, quand il aperçut le petit prince.
Le petit prince s'assit sur la table et souffla un peu. Il avait déjà tant voyagé!
«D'où viens-tu?? lui dit le vieux monsieur.
- Quel est ce gros livre? dit le petit prince. Que faites-vous ici?
- Je suis géographe, dit le vieux monsieur.
- Qu'est-ce qu'un géographe?
- C'est un savant qui connaît où se trouvent les mers, les fleuves, les villes, les montagnes et les déserts.
- Ça c'est bien intéressant, dit le petit prince. Ça c'est enfin un véritable métier!» Et il jeta un coup d'oeil autour de lui sur la planète du géographe. Il n'avait jamais vu encore une planète aussi majestueuse.
«Elle est bien belle, votre planète. Est-ce qu'il y a des océans?
- Je ne puis pas le savoir, dit le géographe.
- Ah! (Le petit prince était déçu.) Et des montagnes?
- Je ne puis pas le savoir, dit le géographe.
- Et des villes et des fleuves et des déserts?
- Je ne puis pas le savoir non plus, dit le géographe.
- Mais vous êtes géographe!
- C'est exact, dit le géographe, mais je ne suis pas explorateur. Je manque absolument d'explorateurs. Ce n'est pas le géographe qui va faire le compte des villes, des fleuves, des montagnes, des mers, des océans et des déserts. Le géographe est trop important pour flâner. Il ne quitte pas son bureau. Mais il y reçoit les explorateurs. Il les interroge, et il prend en note leurs souvenirs. Et si les souvenirs de l'un d'entre eux lui paraissent intéressants, le géographe fait faire une enquête sur la moralité de l'explorateur.
- Pourquoi ça?
- Parce qu'un explorateur qui mentirait entraînerait des catastrophes dans les livres de géographie. Et aussi un explorateur qui boirait trop.
- Pourquoi ça? fit le petit prince.
- Parce que les ivrognes voient double. Alores le géographe noterait deux montagnes, là où il n'y a qu'une seule.
- Je connais quelqu'un, dit le petit prince, qui serait mauvais explorateur.
- Donc, quand la moralité de l'explorateur paraît bonne, on fait une enquête sur sa découverte.
- On va voir?
- Non.Cest trop compliqué. Mais on exige de l'explorateur qu'il fournisse des preuves. S'il s'agit par exemple de la découverte d'une grosse montagne, on exige qu'il en rapporte de grosses pierres.»
Le géographe soudain s'emut.
«Mais toi, tu viens de loin! Tu es explorateur! Tu va me décrire ta planète!»
Et le géographe, ayant ouvert son registre, tailla son crayon. On note d'abord au crayon les récits des explorateurs. On attends, pour noter à l'encre, que l'explorateur ait fourni des preuves.
«Alors! interrogea le géographe.
- Oh! chez moi, dit le petit prince, ce n'est pas très intéressant, c'est tout petit. J'ai trois volcans. Deux volcans en activité, et un volcan éteint. Mais on ne sait jamais.
- On ne sait jamais, dit le géographe.
- J'ai aussi une fleur.
- Nous ne notons pas les fleurs, dit le géographe.
- Pourquoi ça! C'est le plus joli!
- Parce que les fleurs sont éphémères.
- Qu'est-ce que signifie: "éphémère"?
- Les géographies , dit le géographes, sont les livres les plus sérieux de tous les livres. Elles ne se démodent jamais. Il est très rare qu'une montagne change de place. Il est très rare qu'un océan se vide de son eau. Nous écrivont des choses éternelles.
- Mais les volcans éteints peuvent se réveiller, interrompit le petit prince. Qu'est-ce que signifie: "éphémère"?
- Que les volcans soient éteints ou soient éveillés, ça revient au même pour nous autres, dit le géographe. Ce qui compte pour nous, c'est la montagne. Elle ne change pas.
- Mais qu'est-ce que signifie "éphémère"? répéta le petit prince qui, de sa vie, n'avait renoncé à une question, une fois qu'il l'avait posée.
- Ça signifie "qui est ménacé par la disparition prochaine".
- Bien sûr.»
«Ma fleur est éphémère, se dit le petit prince, et elle n'a que quatre épines pour se défendre contre le monde! Et je l'ai laissé toute seule chez moi!»
Ce fut là son premier mouvement de regret. Mais il reprit courage:
«Que me conseillez-vous d'aller visiter? demanda-t-il.
- La planète Terre, lui répondit le géographe. Elle a une bonne réputation...»
Et le petit prince s'en fut, songeant à sa fleur.

Antoine de Saint-Exupéry

quinta-feira, 21 de junho de 2007

Bí liom

Bí liom a stór mo chroísa ná scaoil mé go deo
Bí liom is tabhairt domh misneach
Gan eagla orm sa cheo

Bí liom nach fada 'n oíche gan tú ag mo thaobh

Suílfidh mé amach ar imeall ag cuartú ceol binn úr

Bí liom ar lorg síocháin is saoirse fadó
Dúirt tú liom éist fuaim an chláirseach
Sin é an ceol binn úr

terça-feira, 19 de junho de 2007

Pedaços de céu / Terra húmida

Por entre raios de sol, pedaços de céu afloram os meus olhos de terra húmida. E o calor penetra em profundidade no solo adubado de amor por ti. Como trepadeiras envolvendo-te, avançam desejos de te apertar nos meus braços e reposar os meus lábios nos teus.

Que os teus sóis brilhem sempre sobre mim. Que os ventos tépidos do que nos une afastem sempre as nuvens de tempestade que ameacem esconder de mim o céu protector dos teus olhos.

segunda-feira, 18 de junho de 2007

Conquered

You've already won me over in spite of me
And don't be alarmed if I fall head over feet
Don't be surprised if I love you for all that you are
I couldn't help it
It's all your fault

Your love is thick and it swallowed me whole
You're so much braver than I gave you credit for

Alanis Morissette


terça-feira, 12 de junho de 2007

Noites sem ti / Manhãs de esperança

Desde que me habitas, adormecer é atravessar o deserto. O meu corpo sente-se pequeno demais na vastidão dos lençóis. Não tem frio. Nem calor. Apenas sede de ti. Faim de toi. Cerro os olhos em busca da miragem. Recordo. Reinvento-te. Reconstruo-te. Projecto-me em futuros possíveis. Tu. Só tu. Despido do que nos separa, envolves-me e mergulhas-me num sono generoso. Langueo. Tendre sommeil. Into oblivion.
Morning brings you hovering inches from my skin. Mon coeur te suit, débordant. Mes yeux te cherchent, encore fermés.
E penso que um dia...tu ali. Pressionar-te contra mim. Inalar-te sem pudor. Oscilar ao ritmo do que te anima. Batimentos desencontrados, convergindo num só, maior que nós.
Mais un jour si loin. Qu'importe? Puisqu'on s'aime. Und das Meer ist ruhig.

Death of the beast / Freedom of an orchid

I finally let you go
Your roots no longer feeding on my heart
The beast to be tamed has died
And love perished.
A new flame turned it to ashes
A new colour made it hollow.
Nothing lingers but the beautiful memories
The unreplaceable moments drowned in the past.
Stronger wings have dried, and now i'm flying again.
So close the little door, seek a brighter sun,
A fertile soil awaits you, don't fear it.
I know you can reach it.
Remember how you made me who i am
How we made us who we are.

segunda-feira, 11 de junho de 2007

Identidade

Chorar o Atlântico

Cuspir do fundo da garganta a rocha negra

Reter a bruma no cabelo coberto de musgo

Erica azorica rasgando cada poro

Ter o coração por epicentro, câmara magmática

Nas profundezas o canto do cachalote

Trazer as ilhas no olhar

sexta-feira, 8 de junho de 2007

Le garçon aux yeux de ciel

J'aime la tendresse sur sa voix
Et la pudeur de son sourire
Quand je lui avoue mon bonheur fou
Et le rouge envahit ses joues.

Je ris et je pleure malgré moi
Quand je pense à nos peaux qui s'attirent.
Et quand le jour de nos baisers viendra
Un tout nouveau monde nous serrera.

Je vous dis que c'est doux comme du miel
D'aimer le garçon aux yeux de ciel!

Mountains


once i was a big old bear
reigning blows on sparkly snares
in the woods after the snow
the white noise witch her hammers cold
rest beneath the pine and rose
in our suits and sunday clothes

cheer up my brother
it’s going to be alright
i know your hearts are heavy as mountains
but we're going to go back home one day

hang there little winter star
tell me who you really are
up above the world so high
like a diamond in the sky
born with honey in my hair
once i was a big old bear

cheer up my brother
it’s going to be alright
i know your hearts are heavy as mountains
but we're going to go back home one day

wore my dress up to my knees
there’s ghosts of babies in the streams

Sparklehorse

quarta-feira, 6 de junho de 2007

Dernier mot

Parce qu'aujourd'hui mon sourire a perdu ses artifices. Parce qu'aujourd'hui mon coeur bat plus fort, désabusé. Parce qu'aujourd'hui les mots ne sont pas les mêmes. Et si tu ne le vois pas, c'est à force de combler ce vide d'un moi que tu inventes à ton gré. Tu ne me connais pas. J'ai aimé. Pas toi. J'ai été marqué une seule fois. Mais pas par toi. Toi, que du vent. Toi, que du brouillard. Toi, ma plus grande erreur. Pour toi, de l'indifférence. Et c'est bien ta faute. Et crois-moi - mais finalement que je m'en fou de ce que tu crois - ce qui m'habite à présent c'est tout nouveau, c'est de l'Immensité. Aux dieux de me juger.

L'amour naissant

Eu. Ígneo e telúrico, percorrido por lavas fundentes, por entre colossos negros de arestas irregulares e cortantes; erupções imprevisíveis. Basalto. Na transparência cristalina de lagunas gémeas, procuro as águas onde arrefecer as correntes incandescentes. Litoral redefinido, suavemente acariciado pelas vagas de um olhar.

E um espaço que separa, mas sem vazio. Espaço de fluído denso, de doce magnetismo. Preenchido por desejos e beijos imaterializados. Olhares, iões de paixão que fulminam, que aceleram o coração. Promessas de "Um dia...", de "quando", de "nunca" e de "sempre". Não são promessas. São o que sinto.

Por agora, encontros secretos, literatura espanhola, escadas ao sol, patos, momentos contados, palavras lidas, gestos reprimidos, lábios dormentes, mãos que se apertam num prenúncio de liberdades vindouras. Impaciência. Mas que importa, pois se te... e tanto por descobrir.

segunda-feira, 4 de junho de 2007

Pertença

Sentia-se ali como a prancha que vem do alto mar e encontra enfim uma posição capaz de fixar as gaivotas e a sua própria massa de seivas, as suas fibras, os furos a que se agarram conchinhas e algas verdes.

Vitorino Nemésio, in Mau Tempo No Canal

domingo, 3 de junho de 2007

C'est une belle journée

Oh philosophie
Dis-moi des élégies
Le bonheur
Lui me fait peur
D'avoir tant d'envies
Moi j'ai un souffle au cœur

Mylène Farmer

Acordei a sorrir. Olhei-me por dentro. Descobri um mar novo vertido dos teus olhos, inundando-me. Uma vela abandonada numa praia de areia escura. Cravei-a no coração. E o vento nunca soprou tão forte, tão cálido. No horizonte uma nova terra. Mes paradis pleins de toi.

sábado, 2 de junho de 2007

Je plane

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées

Charles Baudelaire



J'ai perdu mes mots, je voulais le dire, l'exprimer, le crier même. Mais là c'est trop fort, trop grand...je ne sais pas comment ni pourquoi...c'est trop. Et je plane...