sexta-feira, 6 de maio de 2005

Les deux hommes



Les deux hommes

Ils voulaient devenir parents, les deux hommes
Et ils se sont battus longtemps
Pour avoir droit tout simplement, les deux hommes
Les deux têtus, les deux amants,
A une famille... alors ils ont
Adopté un joli poupon

Ils sont enfin devenus papas, les deux hommes
Et comme tous les papas sérieux
Ils se sont creusé malgré eux, les deux hommes
Des cernes mauves sous les yeux
A chercher la meilleure façon
De s'occuper d'leur nourrisson

Il n'aura pas eu de maman, le petit môme
N'aura tété que des biberons
N'aura pas connu ces seins blancs que l'on donne
A tant d'autres petits garçons
Dans ces maisons où ça s'querelle
Pour des raisons conventionnelles

Ils y arrivaient pas trop mal, les deux hommes
Les deux amoureux, les deux mâles,
Même s'il était clair dans la tête des deux pères
Qu'ils ne pouvaient pas se permettre
Les mêmes faiblesses que l'on pardonne
A tous les parents de la terre

Il aura grandit calmement le garçon
Juqu'a cinq ans, jusqu'à l'école
Où bien sûr quelques garnements se moqueront
En le traitant de fils de folles
Et il en gardera des séquelles
Il reniera ses paternels

Ils étaient de braves parents, les deux hommes
Mais le monde étant c 'qu'il est devenu
L'amour, ben c'est pas différent pour deux hommes
Souvent l'amour, ça en peut plus
Et ce fut l'cas d'cet amour-là
Les deux hommes ont baissé les bras

Un tel échec fait toujours mal, on n'veut pas
Se r'trouver monoparental
Mais quand tu t'fais appeler pédale et papa
Là t'es un homoparental
Pour les langues sales et les jugements
Les " on l'savait qu'ça foutrait le camp "

Ils feront tout pour consoler leur enfant
Leur adolescent partagé
Qui tentera bien de n'pas rêver d'sa maman
De sa peau tendre et satinée
Et d'son épaule comme une gouttière
Pour y déverser ses rivières

Ils seront toujours les parents, les deux hommes
De l'homme que leur fils deviendra
Et même s'ils n'entreront jamais dans les normes
S'ils auront été maladroits
Ils n'auront pas perdu le droit
D'être des hommes dignes et droits

Ils seront toujours des papas, les deux vieux
Et leur garçon s'en souviendra
Quand à son tour il embuera ses beaux yeux
En tenant un poupon dans ses bras
Et c'est à temps qu'il comprendra
Un petit peu mieux les deux hommes
Et c'est à temps qu'il reviendra
Avant que ses papas s'endorment


( Lynda Lemay )

1 comentário:

Anónimo disse...

quem são, quem será, quem é....

...poi é nimguem saberá