Recantos I

Loin de toi

Loin de toi, mais toujours près de nous.
Si jamais la solitude te guette, regarde les étoiles. J'ai priè aux dieux inconnus de les faire briller pour toi. J'ai demandé au Soleil d'être là pour te réchauffer le coeur, aux jours où il est le plus froid.
Ne crains pas. Mon amour est plus fort que tu ne le crois. Ailleurs, je serai quand même tout près de toi.

L'enfant aux ailes brûlées

L'enfant est resté là-bas. Perdu, il croise les chemins qui mènent aux sommets des volcans.
L'enfant aux ailes brûlées, essaie d'entendre le vent. Les voix des temps oubliés, des murmures qu'il ne comprend plus.
Il pleure l'Atlantique. Du feu dans son sang, du noir dans son coeur.
Le corps par terre, il désire le ciel. Noyé dans sa mer, il rêve l'infini.

Je sais bien que tu me cherches. Moi aussi, je voudrais te retrouver.

"O labirinto parado"

Perdi-me num labirinto de saudade
Senti
À montanha
Dos sítios que não mudam
Subi

E ao abismo
Do vertiginoso futuro
Desci

Procurei para o sol
Procurei para o mar

Mas sem ti
No céu da paisagem daqui
Afinal não saí
Mas sem ti
No céu da paisagem
Perdi
A noção da viagem

Na pedra já mais que branda da memória,
Escrevi
Com o tempo
que o musgo vai levando a crescer

Com o brilho que a esperança nos faz
no olhar
Escrevi
Que a saudade é prima afastada do vagar

Mas sem ti
No céu da paisagem
Perdi
A noção da viagem
Mas sem ti
No céu da paisagem
Daqui
Afinal não saí
Mas sem ti
No céu da paisagem
Perdi
A noção da viagem


Madredeus

O homem que fez nascer os deuses

D'après l'un des mythes de fondation, la création de l'univers et des ses composants aurait pour origine le démembrement d'un homme primordial nommé Prajapati. Auparavant, ce dernier aurait toutefois esquissé le cosmos en modelant la terre et le ciel et en donnant naissance aux dieux. Ceux-ci voulurent alors offrir le premier sacrifice. Comme les êtres vivants étaient encore absents du monde et que seule une offrande de ce type possédait une réelle valeur, les dieux décidèrent d'immoler le purusa (homme) Prajapati. De ce démembrement créateur devaient résulter l'apparition du soleil et de la lune, l'organisation de l'espace, le vent, le feu et surtout les homme organisés d'après les trois fonctions. La bouche du sacrifié livra les brahmanes, ses bras donnèrent naissance aux ksatriya, de ses jambes sortirent les vaisya. Ses pieds, partie la plus impure du corps, firent apparaître les serviteurs des précédents, les sudra.

In Lionel Dumarcet, "Les grandes religion de l'Asie"

Mais um devaneio...

Tenho medo. Medo de não conseguir, de me deparar com o vazio. Mas que vazio? Ele não existe. Não onde o temo. O vazio reside na incapacidade de ver o que se esconde na escuridão. Na dificuldade de olhar para dentro.
Indefinido, caótico, o que os meus sentidos apreendem. Sentidos? Não estou certo de que seja com eles que me vejo. O que são os sentidos? Pelo que dizem, parecem-me demasiado físicos para a função que lhes atribuo. Mas o que existirá para além do físico? Alma, espírito, intelecto... Qual escolher? Serão reais? E se o forem, afinal são eles o objecto da introspecção.
Como quem se vê ao espelho, tudo o que conseguirei será mera aproximação. Pior. Até o espelho reproduz imagens mais fiéis.
Talvez seja preferível. Se conhecessemos o que somos sem a mais ligeira alienação, talvez fossemos loucos. Loucos de horror, loucos de fascínio. Mas loucos.